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Unihorse > Articles, tests, cours > Quels sont les risques de l'équitation ? - L'équitation de loisir : dangereuse?






Quels sont les risques de l'équitation ?

>> Auteur : Chamallow

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L'équitation de loisir : dangereuse?

Introduction



Dans la législation, l'équitation est classée parmi les sports dits à risques. Selon une étude réalisée à Calgary, sur des cavaliers expérimentés, l'équitation serait plus dangereuse que la course automobile, le rugby ou encore le ski, autant de sports connus pour être pourtant relativement risqués. D'après l'étude CEREOPA de 1993, ce sport serait classé 7ème dans la liste des sports en ce qui concerne la fréquence des accidents, et culminerait à la troisième place pour la gravité.
L'équitation est un sport dangereux, pour la simple raison qu'il s'agit d'un sport pratiqué avec un cheval, c'est-à-dire un autre être vivant, au tempérament de proie pouvant entraîner des réactions violentes, dues à son instinct de fuite entre autres et dont la masse et la force sont fortement supérieures à celles de l'être humain. Dans la mesure où le cheval n'est pas une simple machine mais un être sensible et pensant, on ne peut tout prévoir et l'accident arrive vite, découlant parfois d'une simple erreur.
Les causes d'accidents sont multiples, mais la chute du cavalier caracole -c'est le cas de le dire- en tête, suivie des bousculades et mouvements brusques dans un espace fermé, un box par exemple. Enfin, en troisième position viennent les marques d'agressivité, morsures, coups de pieds, écrasement de pieds.

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La puissance du cheval et sa masse ne sont pas à négliger, ce sont d'importants facteurs de risques.


L'équitation de loisir : dangereuse ?



L'équitation de loisir, de nos jours, peut se pratiquer très jeune. On voit souvent, en arrivant dans un poney-club, de petits « bouts de chou » de 3-4 ans, fièrement juchés sur des poneys shetlands, marchant ou trottant en cercle sous la direction bienveillante d'un moniteur d'équitation. Puis les jeunes cavaliers, vers l'âge de dix ans, commencent à « changer de gabarit » et se mettent à enfourcher des montures d'une taille supérieure, jusqu'à un mètre quarante ou cinquante au garrot. Enfin, devenus adolescents, ils commencent à monter de véritables chevaux, de plus d'un mètre cinquante au garrot. Une fois le Galop 1 acquis, ils commencent le saut d'obstacles, franchissant de petites barres d'une vingtaine ou une trentaine de centimètres, des cavalettis pouvant s'élever jusqu'à soixante centimètres environ. A partir du Galop 4, symbole d'autonomie équestre, les barres et les niveaux d'exigences montent, en même temps que le niveau de l'élève.
En voyant de tous jeunes enfants sur des poneys, des adolescents sur des chevaux dont le garrot est plus haut que leur tête, on est tenté de se demander si il n'est pas risqué de faire chevaucher ces grands animaux, tellement plus lourds et puissants que les cavaliers, à des enfants plus petits qu'eux. Après tout, quel cavalier ne s'est jamais dit en voyant sa fidèle monture piquer un sprint au galop, bondir dans un paddock ou simplement franchir une barre, quelle personne n'a jamais pensé : «Je ne le monte que parce qu'il le veut bien. S'il en a envie, il me fiche par terre comme il veut ! » ?
Les chutes dans l'enseignement sont très fréquentes, tout comme les écrasements de pieds, les coups de tête, les mouvements un peu brusques ou le cheval maladroit coinçant sans s'en rendre compte son cavalier contre un mur. Cependant, elles sont le plus souvent sans gravité, bien qu'il y ait, comme partout, des exceptions.
Les très jeunes cavaliers, juchés sur des poneys, tombent en général très peu, ceci parce que naturellement, les très jeunes enfants se tiennent très en arrière sur leurs poneys. De plus, ils ne font souvent que du pas et du trot dans le but de se familiariser avec l'animal. Enfin, les poneys utilisés sont en général très bien dressés et sélectionnés sur leur mental : ils doivent être patients, doux et précautionneux avec les enfants qu'on leur confie.
Lorsque le cavalier passe sur des poneys d'une taille légèrement supérieure, et commencent à galoper, la fameuse « gamelle » intervient de plus en plus fréquemment. Nombreux sont les cavaliers qui mordent la poussière dans leurs premières années d'apprentissage. Ces chutes sont souvent bénignes, le cavalier n'étant blessé qu'à son amour propre, et ne gardant de ces rencontres avec le sable du manège que quelques bleus ou courbatures qui disparaîtront rapidement. Naturellement, les chutes sérieuses existent, mais elles restent très rares à ce niveau-là.
Plus tard, les cavaliers se juchent sur des chevaux, et franchissent de « grosses barres », abordent des exercices plus compliqués, montent des chevaux plus jeunes et moins bien dressés. Ici, les chutes sont moins nombreuses, car le cavalier a acquis une assiette plus solide. En contrepartie, elles sont souvent plus graves. Une chute sur une barre, un « vol plané » du haut d'un cheval récalcitrant sont souvent plus difficiles à encaisser que la simple glissade du dos d'un gentil poney qui aura même le culot de s'arrêter pour attendre son cavalier.

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Le saut d'obstacles reste la première cause de chutes à cheval...

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...Juste devant les accidents survenus en extérieur.

Enfin, en règle générale, plus le niveau montera, plus les chutes se feront rares et plus leur gravité globale augmentera.
Les écrasements de pieds, les coups de sabot -très rares avec des chevaux de club- et autres « ennuis » typiquement cavaliers sont le lot de tous, mais des règles de sécurité bien comprises et appliquées permettent de les réduire de beaucoup. Enfin, les risques tant invoqués du cheval qui se cabre et se retourne, de l'animal qui piétine son cavalier, du cheval qui chute sur son cavalier sont plutôt faibles, puisque les chevaux de club sont en général bien dressés, que l'animal prend souvent garde à ne pas marcher sur un corps à terre, et préférera faire un écart, et qu'une chute du cheval est vraiment exceptionnelle.

Les risques de l'équitation de loisir sont donc bien réels, ils existent et tout un chacun les connaît. Cependant, ces risques ont été très diminués au fil des années, notamment par le port de la bombe, qui s'est globalisé et protège efficacement la tête lors des faces à face sable/cavalier. Les bottes d'équitation, solides et rigides, ainsi que le port de chaussures dotées d'un talon limitent respectivement les risques d'écrasement des pieds et de se faire traîner par un étrier. Enfin, le gilet de cross, également devenu universel, porté indifféremment par les jeunes cavaliers et ceux plus expérimentés, et pas seulement à l'obstacle, a permit de résoudre les lésions au niveau des côtes et de la colonne vertébrale.

Le cavalier propriétaire, quant à lui, est exposé à plus de risques puisque son cheval est souvent plus vif qu'un cheval de club. Encadré dans un club, par un moniteur, le propriétaire ne risque pas grand-chose de plus que les cavaliers de même niveau montant en cours. Si il possède son cheval en solitaire, chez lui, le cavalier risque plus et se doit de bien connaître l'animal et ses réactions. En général, la pratique de l'équitation de loisir en solitaire est fortement déconseillée.


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