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    Unihorse > Articles, tests, cours > La carrière et le jeune cheval - Comprendre la physiologie du cheval pour mieux travailler






    La carrière et le jeune cheval

    >> Auteur : Miss Tralala

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    Comprendre la physiologie du cheval pour mieux travailler

    Le contact avec la bouche


    Ne pas avoir peur de la main



    Un cheval a pour réflexe et instinct premier de fuir l'action de la main du cavalier. C'est un geste naturel, en étant une proie, que de résister à la pression pour s'enfuir et garder la vie sauve. Néanmoins, dans l'optique de toute équitation, il faut que le cheval transgresse bon nombre d'instincts de survie, malgré lui, car lui-même n'a rien demandé !

    Pour ne pas que le cheval aie peur de la main, il faut créer un contact moelleux, doux, léger, avec sa bouche, pour lui montrer que oui, on est là, on le soutient, on le guide, et qu'il peut nous faire confiance. C'est lorsqu'il aura compris cela qu'il viendra plus au contact. Néanmoins, par la suite, il faut aussi prendre garde à ce qu'il ne s'appuie pas de trop sur la main, justement, au risque de tomber sur les épaules et de se défendre vers le bas de la main, ou de s'encapuchonner, ce qui est très mauvais et pour le cheval, et pour le cavalier.

    Image: contactmoelleuxpetit.jpg


    Des demandes légères mais précises



    Lorsque vous êtes sur un cheval débutant, au niveau des mains les actions ne sont pas toujours complètement acquises. C'est pourquoi il faut toujours être très prudent avec le contact, la résistance du cheval et la fixité des mains du cavalier.

    En effet, lorsque l'on va demander quelque chose au cheval, par exemple une cession de la nuque, il faut arrêter de demander dès que le cheval cède, même de quelques centimètres. Céder lorsqu'il le fait, sinon il ne comprendra pas la demande et pourquoi on le met toujours en situation d'inconfort alors qu'il fait ce qu'on lui demande.

    C'est ainsi que l'on doit procéder : mettre une légère pression pour commencer. Bien souvent, le cheval, par réflexe, résiste. On ajoute progressivement du poids dans la pression que l'on demande, doucement. Et au moment exact où le cheval cède, même infimement au début, on relâcha la pression et on cède dans nos mains. La pression exercée dans la rêne est désagréable pour le cheval, mais elle lui demande quelque chose, et dès que le mouvement demandé est esquissé, on cède et on récompense abondamment pour montrer au cheval qu'il est plus intéressant et confortable pour lui de répondre positivement à nos demandes plutôt que d'y résister.

    Par cette méthode, on arrive sur un contact léger et moelleux avec la bouche du cheval, qui sera à l'écoute et léger dans sa tête, calme et décontracté car non peureux de buter contre la main. Nous verrons par la suite comment travailler cela plus en profondeur.


    La musculation du dos


    La bonne attitude



    Le dos du cheval est extrêmement important pour le cavalier, comme pour le cheval. Il permet au cheval de trouver un bon équilibre, de pouvoir être correctement en avant et de fuir, car toute la colonne vertébrale le soutient. Pour le cavalier, car il permet un bon travail du cheval, justement, mais aussi parce qu'il le soutient, et que sans dos, un cavalier n'en serait plus un !

    C'est pourquoi il faut faire très attention au dos du cheval, et le prendre en compte dans toutes vos demandes. Ne pas muscler à l'envers un jeune cheval est essentiel pour sa santé future et le développement de ses capacités musculaires et son développement physique. Un cheval monté à l'envers va se creuser le dos, et plus il se creuse le dos, plus il va se muscler à l'envers, plus il va résister dans la main, et plus il va se fatiguer et se faire mal. C'est un cercle vicieux. Il est donc essentiel que dès les premières séances du poulain, celui-ci comprenne qu'il faut qu'il monte son dos, et donc qu'il aie la bonne attitude.

    Lorsque l'on parle d'attitude, c'est principalement dans la fixité et la droiture qu'il faut s'engager à la base. Que le cheval aille droit et en avant, en poussant avec les postérieurs plutôt qu'en tirant avec les antérieurs. Et tout cela dans le calme, cela va de soi. Si le cheval réussit à passer un peu sur ses postérieurs, il va automatiquement étendre un peu plus sa ligne du dessus, et donc sa tête va venir se fixer plus au niveau du garrot, ce qui est la bonne attitude. Par la suite, plus ou moins ouvert, c'est selon l'expérience du cavalier, du cheval, et la demande faite de l'un à l'autre.

    Avec un jeune cheval, il vaut mieux éviter toute sorte d'enrênement pour obtenir cette attitude. En effet, si on l'enferme dans un enrênement dès le début, son attitude ne pourra être que fausse et il faudra encore plus de travail pour le remettre dans la bonne attitude lorsque l'on voudra se passer des enrênements. Et les enrênements ne doivent être utilisés qu'avec des cavaliers expérimentés, car ils peuvent être mal utilisés et créer des tensions chez le cheval qu'ils ne pourront pas détecter et calmer.

    Le travail en longe



    Image: longe.jpg

    Le travail en longe permet au cheval de se muscler le dos s'il est bien exécuté. Bien exécuté, c'est-à-dire lorsque le cheval est légèrement incurvé vers le longeur, sur le cercle, avec la tête à la hauteur du garrot, ou au moins la ligne du dessus un peu étendue. A l'écoute, le cheval doit engager son postérieur intérieur.

    Pour bien longer votre cheval, vous pouvez vous référer à l'article Longer un cheval de Chamallow, c'est pourquoi nous ne détaillerons pas plus la procédure dans cet article.


    La souplesse du cheval


    Un exercice de longue halène



    La souplesse d'un cheval se travaille. Bien entendu, il y a des chevaux plus raides que d'autres, tout comme les hommes, et cela dépend du caractère aussi, car un cheval peut devenir raide et rigide parce qu'il n'est pas rassuré, justement... La base de la souplesse, c'est tout d'abord le calme. Le calme du cheval, et sa réactivité. C'est quelque chose qui se travaille toujours, car on peut toujours l'améliorer, pour le cheval ou pour l'homme, cela va de soi.

    Pour un cheval souple, il faut de la souplesse déjà dans ses aides, des aides non pas dures et rigides mais bien posées, avec des actions / pressions et du relâchement successifs, toujours dans la douceur et le calme. Attention, douceur n'exclut pas fermeté, car il faut pouvoir tout de même être ferme avec son cheval pour ne pas qu'il soit trop fainéant.

    C'est quelque chose qui se travaille essentiellement avec les changements de direction, ou les travaux à plusieurs pistes. Seulement, avec un jeune cheval, le travail aux deux pistes n'est pas immédiat, puisqu'il faut en priorité qu'il soit calme, en avant et droit, avant de commencer tout autre chose. Ainsi, on va reporter les exercices sur des courbes, plus ou moins larges, plus ou moins longues, à chaque fois aux deux mains pour ne pas créer une dissymétrie dans le développement des muscles du cheval. Et cela ne s'acquiert pas en une ou deux séances, comme dit précédemment, c'est quelque chose que l'on peut travailler toute sa vie et celle du cheval parce que justement, on ne peut que s'améliorer.

    Tout un corps souple



    Lorsque l'on parle de souplesse en équitation, on se réfère souvent et principalement au niveau de la ligne dorsale, qui va plus ou moins pouvoir s'arrondir. Pourtant, ce n'est pas la seule souplesse que le cheval doit acquérir, loin de là. Un cheval qui travaille bien est un cheval souple dans sa foulée : avec une allure non pas "lourde" mais plus aérienne, que l'on obtient avec de l'impulsion ; un cheval souple dans sa bouche, avec une légèreté et réactivité aux mains ; un cheval souple dans sa nuque et son encolure, détendu et serein, qui s'arrondit tout seul de la nuque jusqu'au bout de la queue, lorsqu'il tourne ; un cheval souple dans sa tête, qui sait accepter les erreurs de son cavalier et les corrections que ce dernier peut s'apporter.

    Bien souvent, on commence par apprendre la souplesse à un cheval en lui faisant céder dans la nuque. Mais il ne faut pas qu'il cède par peur ou réticence, ce n'est pas le but, mais bien parce qu'il est détendu, qu'il a confiance en son cavalier et donc qu'il sait qu'il peut abaisser sa nuque et sa tête sans rien risquer. Lorsque la nuque devient plus souple, en tout cas plus détendue, on s'attaque bien souvent à l'incurvation, avec la courbe de la ligne du dessus, sur un cercle ou un demi-cercle. Le cheval va venir s'enrouler autour de la jambe et de manière naturelle s'il est détendu, s'incurve sur le cercle naturellement. Et tout cela dans le mouvement impulsif vers l'avant pour garder la souplesse des allures, et non des allures saccadées.

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